De la Moselle au Front Allemand : Formation et Dilemmes des Conscrits Mosellans (1912-1914)
Un jeune soldat Prussien en grande tenue
La Conscription en Moselle sous l’Empire Allemand (1912-1914)
1. Novéant-sur-Moselle sous Domination Allemande
En 1914, lorsque la Première Guerre mondiale éclate, la région de Novéant-sur-Moselle, en Moselle (Lorraine), est sous domination allemande depuis la guerre franco-prussienne de 1870-1871. Suite au traité de Francfort de 1871, l’Empire allemand annexe l’Alsace et la Moselle, transformant ainsi cette région en territoire allemand. Cette situation perdurera jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale en 1918.
Contexte historique et domination allemande à Novéant-sur-Moselle
Le contexte de l'annexion de la Moselle, officialisée par le traité de Francfort en 1871 après la défaite de la France dans la guerre franco-prussienne, a profondément transformé la région de Novéant-sur-Moselle et l'ensemble de l'Alsace-Moselle.
En intégrant ces territoires à l’Empire allemand, le Reich met en place des politiques visant à germaniser la population, renforçant ainsi la présence et l'influence de la culture et de la langue allemandes dans les institutions publiques, notamment les écoles et administrations locales.
Dans ce cadre, le sentiment d'appartenance des Mosellans devient ambivalent : bien que soumis à l'autorité allemande et appelés à servir dans l'armée impériale, nombre d'entre eux conservent une identité culturelle française marquée, transmise dans les familles et soutenue par l’usage du français au quotidien.
Cette tension identitaire est particulièrement perceptible chez les conscrits mosellans, contraints de servir dans une armée qui peut se retourner contre la France. Ainsi, la situation de Novéant-sur-Moselle, emblématique de toute la région, illustre les dilemmes intérieurs et la double appartenance qui caractérisent les habitants de la Moselle annexée, oscillant entre loyauté imposée et identité d'origine persistante.
2. L’Incorporation dans l’Armée Allemande : Le Cas des "Malgré-Nous"
Dès le début de la guerre, les jeunes hommes de Novéant-sur-Moselle et des territoires annexés sont enrôlés de force dans l’armée allemande. Ce phénomène préfigure celui des "malgré-nous" de la Seconde Guerre mondiale, un terme qui symbolisera l’enrôlement forcé de ceux qui, bien qu’ayant une loyauté française, sont contraints de servir sous un uniforme étranger.
Ces jeunes conscrits lorrains sont envoyés dans des "Rekruten Depots" (dépôts de recrues), où ils suivent une formation militaire avant d'être envoyés sur les divers fronts du conflit.
L’Incorporation dans l’armée allemande : le cas des "Malgré-Nous"
3. Les Rekruten Depots : Centres de Formation
En 1914, les Rekruten Depots sont des centres d'entraînement militaire allemands organisés par région ou par division. Ces dépôts accueillent les jeunes conscrits pour une formation de base qui comprend l'apprentissage du combat, le maniement des armes, des techniques de survie, et une discipline militaire allemande stricte.
Ces centres sont dispersés dans des régions stratégiques comme la Rhénanie, la Sarre, et des villes clés comme Trèves (Trier), Metz, Sarrebruck (Saarbrücken), Strasbourg (Straßburg).
Pour le RIR 18
- 1er bataillon à Braunsberg
- 2e bataillon à Deuscht. Eylau
- 3e bataillon à Osterode
Les Rekruten Depots : centres de formation militaire
Les Rekruten Depots ou dépôts de recrues étaient des centres de formation militaire intensifs où les jeunes conscrits mosellans recevaient une instruction rigoureuse selon les standards de la discipline prussienne. Dans ces centres, les recrues suivaient un programme structuré qui comprenait le maniement du fusil Gewehr 98, l’arme de base de l’infanterie allemande, ainsi que des exercices de survie, de combat rapproché et de condition physique.
Situés dans des villes stratégiques comme Metz et Sarrebruck, ces dépôts formaient les conscrits de la région en les immergeant dans un environnement germanophone et militaire strict.
- Les ordres militaires étaient donnés en allemand, et les recrues étaient tenues d’assimiler rapidement des expressions et commandes militaires spécifiques, telles que "Achtung!" (Attention!), "Marschieren!" (Marche!) et "Feuer!" (Feu!).
Cette adaptation forcée, tant sur le plan linguistique que disciplinaire, ajoutait une pression supplémentaire aux jeunes Mosellans.
4. Une Formation Rigoureuse et Disciplinaire
Les recrues mosellanes, subissent un entraînement rigoureux, participent à des manœuvres intensives et suivent des exercices physiques durs, selon les exigences de la discipline prussienne.
5. Vie Quotidienne et Discipline dans les Dépôts de Recrues
La vie dans ces dépôts est marquée par des conditions de vie strictes et disciplinaires : logements exigus, alimentation frugale et hygiène sommaire. Les recrues doivent s'adapter à une rigueur militaire qui leur est souvent étrangère, rendant leur expérience particulièrement éprouvante.
Vie quotidienne et discipline dans les dépôts de recrues
6. Déploiement des Recrues sur les Fronts de la Première Guerre Mondiale
Une fois formés, les conscrits sont envoyés sur différents fronts, notamment en France, en Belgique, et souvent sur le front de l'Est contre la Russie.
Déploiement sur les fronts et dilemmes moraux
7. Conclusion : Héritage de la Conscription et Mémoire des Conscrits Mosellans
La conscription forcée des Mosellans dans l’armée allemande pendant la Première Guerre mondiale est un épisode complexe, aux conséquences profondes sur l'identité régionale. Le retour de l’Alsace-Lorraine à la France en 1918 marque la fin de cette expérience douloureuse, mais les traces de ces années de service forcé restent vives dans la mémoire collective.
Les "malgré-nous" de 1914 témoignent d'une période historique où loyauté et devoir se trouvent inextricablement mêlés.
Situation délicate :
- Sa situation était probablement délicate, étant donné le conflit entre son origine familiale pro-française et son devoir de servir dans l'armée allemande
Impossibilité d'opter pour la nationalité française :
- Contrairement aux "optants" de 1871-1872, il n'avait pas la possibilité de choisir la nationalité française au moment de sa conscription en 1914-1915
Conclusion et héritage mémoriel
La conscription des Mosellans sous l’Empire allemand durant la Première Guerre mondiale a laissé une empreinte profonde dans l'identité et la mémoire collective de la région. Ce service imposé pour une puissance étrangère, souvent en opposition à leur sentiment d’appartenance culturelle et linguistique française, a provoqué chez ces jeunes recrues un conflit identitaire durable.
Dans certaines villes de Moselle, des plaques et des monuments rappellent le souvenir de ces conscrits, soulignant la reconnaissance de cette partie complexe de leur histoire. Par ailleurs, l'évolution du traitement mémoriel dans la région montre que cette conscription, longtemps mise en sourdine dans la mémoire nationale, est aujourd’hui réintégrée dans l’histoire locale.
Service Militaire en Allemagne
Structure militaire allemande et système de conscription
- Le Landsturm représentait la force de réserve en temps de guerre, regroupant les hommes moins jeunes ou inaptes aux premières lignes, chargés des défenses locales.
- Le Landwehr, quant à lui, formait une autre réserve constituée de soldats ayant déjà effectué leur service militaire et mobilisables rapidement en cas de conflit.
Parcours d'Heinrich Carton avant et pendant la Première Guerre mondiale
I. Service Militaire Obligatoire en Allemagne avant la Première Guerre mondiale
1. Âge de Service
En Allemagne, tous les hommes devaient accomplir un service militaire obligatoire entre 17 et 45 ans, couvrant ainsi une grande partie de la population masculine.
2. Début du Service
Le service actif commençait en général à 20 ans, mais dès 17 ans, les jeunes étaient intégrés au Landsturm de première classe, une unité de défense locale pour la protection territoriale.
3. Service Actif
Dès 20 ans, les conscrits étaient appelés pour un service actif structuré en fonction des spécialités :
- Infanterie : Deux ans de service.
- Cavalerie et Artillerie : Trois ans pour une formation spécialisée.
4. Réserve de Remplacement
Après le service actif, les hommes rejoignaient la Ersatz Reserve pendant quatre à cinq ans, période durant laquelle ils pouvaient être rappelés pour renforcer les unités en cas de besoin.
5. Landwehr
Après la période de réserve, les conscrits rejoignaient la Landwehr pour 11 ans, leur permettant de renforcer les troupes en cas de guerre.
6. Landsturm de Seconde Classe
Après la Landwehr, les hommes entraient dans le Landsturm de seconde classe pour une durée de 7 ans, destinés aux tâches de défense intérieure.
7. Entraînement Annuel
Les réservistes effectuaient des périodes d’entraînement chaque année pour maintenir leurs compétences militaires et rester opérationnels en cas de mobilisation.
Ce système structuré de conscription assurait à l’Empire allemand un effectif militaire formé et prêt à renforcer les troupes actives.
II. Organisation Militaire de l'Allemagne avant 1914
1. Division Territorial
L’Empire allemand était divisé en 24 districts militaires, chacun sous la responsabilité d'un corps d'armée chargé de la défense et de l’organisation militaire régionale.
2. Composition des Corps d’Armée
Chaque corps d’armée était composé de :
- Divisions d’Infanterie : Structurées en brigades, régiments, bataillons et compagnies.
- Brigades d’Artillerie : Organisées en régiments et batteries d’artillerie.
3. Organisation Hiérarchique
- Brigades d’Infanterie : Comprenant plusieurs régiments d’infanterie, divisés en bataillons et compagnies.
- Brigades d’Artillerie : Formées de régiments d’artillerie (Feld Artillerie Regiment), subdivisées en détachements et batteries.
Cette structure hiérarchique centralisée permettait une gestion militaire efficace et une mobilisation rapide des troupes en cas de conflit.
III. Système de Remplacement et Mobilisation en Temps de Guerre (à partir de 1914)
1. Dépôt de Garnison
Chaque régiment disposait d'un dépôt de garnison dans sa ville d’origine pour fournir des renforts et remplacer les soldats tombés ou blessés.
2. Ersatz Bataillon
Les régiments maintenaient un ou deux Ersatz Bataillons, comprenant des compagnies de remplacement, une compagnie de convalescents et une compagnie de recrues.
3. Rekruten Depot
Les Rekruten Depots, ou dépôts de recrues, regroupaient environ 400 hommes chacun, tandis qu’un Ersatz Bataillon pouvait rassembler entre 1 000 et 1 200 hommes.
4. Formation et Affectation
Après leur formation, les recrues rejoignaient une compagnie de remplacement puis étaient transférées vers les dépôts proches du front (Feld Rekruten Depot).
5. Retour au Front pour les Convalescents
Les soldats en convalescence réintégraient leur Ersatz Kompanie pour une évaluation médicale avant de retourner au front.
Ce système de remplacement structuré permettait d'assurer un flux régulier de soldats formés pour soutenir les unités en première ligne.
IV. Organisation et Missions du Landsturm
1. Incorporation au Landsturm
Les hommes inadaptés au service en première ligne étaient affectés au Landsturm, unité dédiée à la défense territoriale.
2. Catégories du Landsturm
- Landsturm Armé : Pour les hommes capables d’assumer des tâches de défense.
- Landsturm Désarmé : Pour les hommes inaptes au service armé.
3. Réintégration Possible
Des visites médicales régulières permettaient de réévaluer les membres du Landsturm, qui pouvaient réintégrer les forces actives si leur condition le permettait.
4. Unités de Réserve
Le Landsturm intégrait également des bataillons de réserve pour répondre aux besoins en cas de conflit prolongé.
5. Rôle en Temps de Guerre
- Missions de défense, protection des voies de communication, surveillance des prisonniers de guerre.
- Occupation de forteresses stratégiques dans des villes comme Strasbourg, Breslau et Posen.
- Défense côtière et maintien de l’ordre dans les territoires occupés.
V. Mobilisation Progressive Pendant la Première Guerre mondiale
1. Mobilisation Initiale (août 1914)
Dès le début de la guerre, les hommes de la Ersatz Reserve et de la Landwehr de première et seconde classe furent appelés pour renforcer les troupes.
2. Mobilisation des Classes Successives (1914-1916)
- Les classes de 1914 à 1916 furent progressivement mobilisées pour soutenir les forces actives, y compris des ouvriers d’usines d’armement.
Ce système de mobilisation permettait d’ajuster le renfort des troupes en fonction des besoins du front.
VI. Parcours Militaire de Heinrich Carton
- Nom complet : Heinrich Carton
- Lieu d'origine : Novéant-sur-Moselle (Neuburg in Lothringen), région de Metz, Alsace-Lorraine (Empire allemand)
- Région militaire d'incorporation : XVIe Corps d'Armée, Metz
Brigade : 72e Brigade d'Infanterie de Réserve, regroupant les unités suivantes :
- 18e Régiment d'Infanterie de Réserve
- 59e Régiment d'Infanterie de Réserve
- 1er Bataillon de Jägers de Réserve (infanterie légère spécialisée)
- Compagnie : 5e Compagnie du 2e Bataillon en 1916
- Grade : Soldat (Musketier)
1. Mobilisation de Heinrich Carton
Originaire de Metz en Alsace-Lorraine, Heinrich Carton fut mobilisé en décembre 1914 ou janvier 1915 en tant que conscrit.
Metz étant intégrée à l’Empire allemand, ses habitants étaient sujets à la conscription impériale.
2. Formation
Début 1915, Heinrich est stationné au Rekruten Depot Deuscht. Eylau, 2eme bataillon du Régiment d'Infanterie de Réserve (18. Reserve-Infanterie-Regiment) pour sa formation.
Rekruten Depot pour le 18 RIR sont :
- 1er bataillon à Braunsberg
- 2e bataillon à Deuscht. Eylau (Heinrich)
- 3e bataillon à Osterode
Étant originaire de Novéant-sur-Moselle, une commune proche de Metz en Alsace-Lorraine, alors sous administration allemande, Heinrich Carton aurait normalement dû effectuer sa formation initiale au Rekruten Depot situé dans ou aux alentours de Metz.
Cependant, les circonstances précipitées de son enrôlement par les autorités l'ont probablement orienté vers le Rekruten Depot Deutsch-Eylau du 18e Régiment d'Infanterie de Réserve (RIR 18).
3. Régiment en 1916
Heinrich Carton est présent en 1916 comme Musketier (soldat) dans la 1ère Division de Réserve (1. Reserve-Division), au 18e Régiment d'Infanterie de Réserve, dans le 2e Bataillon et la 5e Compagnie.
4. Déploiement et Engagements
- 1915 : Heinrich Carton et la 1ère Division de Réserve participèrent aux batailles du front de l'Est, notamment à Przasnysz, en soutien aux forces austro-hongroises contre la Russie.
- 1916 : Heinrich Carton combattit dans la bataille de la Somme en France. Après cette bataille, la division fut redéployée en Galicie pour l’offensive Broussilov contre l’armée russe.
5. Décès
Heinrich Carton fut porté disparu le 16 septembre 1916 dans le secteur de Narajowka en Galicie, durant les violents affrontements de l’offensive Broussilov.
Conclusion : Héritage de la 1ère Division de Réserve et du Service Militaire Allemand
Le parcours de Heinrich Carton illustre le rôle central des structures militaires allemandes et leur capacité à mobiliser un vaste effectif de soldats durant la Première Guerre mondiale.
Le système rigoureux de conscription et de mobilisation permit à l'Allemagne de maintenir une présence militaire forte sur plusieurs fronts, en assurant un renouvellement constant des troupes.
Fiche d’identité du Régiment d’Infanterie de Réserve n° 18 (18e RIR)
Nom complet : Régiment d’Infanterie de Réserve n° 18 (Reserve-Infanterie-Regiment Nr. 18)
- Actif : 2 août 1914 – mi-septembre 1918
- Nation : Empire allemand (Deutsches Kaiserreich)
- Armée : Armée prussienne (Preußische Armee)
- Type : Régiment d’infanterie
- 02.08.1914 : Le régiment de réserve est mobilisé selon le plan de mobilisation.
En plus de l’entrée en campagne du régiment, un bataillon de remplacement et un dépôt de recrues sont mis en place.
- 1er bataillon à Braunsberg
- 2e bataillon à Deuscht. Eylau
- IIIe bataillon à Osterode
avec 2 compagnies de mitrailleuses
Commandants de régiment
02.08.1914 :
- Lieutenant-colonel Frhr. v. Lützow (v. IR 152)
- I. Bataillon : Major v. Schlieben (v. IR 59 ; † 17.11.14)
- II. Batl. : Major v. Poten (v. IR 152 ; † 22.11.14)
- III. Batl. : Major Frühling (v. IR 152)
Composition initiale : - 12 compagnies d’infanterie
- 2 compagnies de mitrailleuses (1914)
- Augmentation à 3 compagnies de mitrailleuses (1916)
- Effectif : Entre 2000 et 2500 hommes
Subordination :
Affectations principales :
- 1ère division de réserve (1914 - mi-guerre)
- 225e division (fin de la guerre, après réorganisation)
Théâtres d’opérations : Front de l’Est
- Bataille de Gumbinnen
- Bataille de Tannenberg
- Bataille des Lacs de Mazurie
- Bataille de Lodz
- Przasnysz- SchaulenOffensive BroussilovRiga
Front occidental
- Offensive allemande du printemps 1918
Front de l’Est
- Bataille de Gumbinnen
- Bataille de Tannenberg
- Bataille des Lacs de Mazurie
- Bataille de Lodz
- Przasnysz- SchaulenOffensive BroussilovRiga
Front occidental
- Offensive allemande du printemps 1918
Rôle dans la Première Guerre mondiale :
Le 18e Régiment d’Infanterie de Réserve était une unité de l’armée prussienne mobilisée dès le début de la guerre. Initialement déployé sur le front de l’Est, il a pris part aux grandes victoires allemandes, notamment à Tannenberg et aux Lacs de Mazurie, avant d’être transféré au front occidental en 1918 pour participer à l’offensive du printemps.
Il s'est distingué dans des combats de haute intensité, mais comme de nombreuses unités allemandes, il a souffert de l’épuisement et du manque de ressources à la fin de la guerre.
Dissous à la mi-septembre 1918 dans le contexte de la désorganisation croissante de l’armée allemande, le 18e RIR illustre la trajectoire typique des régiments de réserve : un engagement massif en début de conflit, une guerre d’usure prolongée, et une désintégration progressive sous la pression alliée.
Sources:
- Jean-Noël Grandhomme, L’Alsace-Lorraine dans la Grande Guerre : Soldats et civils des deux côtés du front, Presses Universitaires de Strasbourg, 2008.
- Bernard Vogler, Histoire politique de l’Alsace, Éditions La Nuée Bleue, 1995.
- Marie-Anne Matard-Bonucci et Jean-Paul Brunet, Les Malgré-nous et la mémoire collective : Histoire et mythes, Presses Universitaires de Strasbourg, 2010.
- Édouard Husson et Georges Bischoff, L’Alsace-Lorraine : De 1870 à nos jours, Armand Colin, 2010.
- Nicolas Mariot, Tous unis dans la tranchée? 1914-1918, les intellectuels rencontrent le peuple, Seuil, 2013.
- Alain-Fabien Morel, Les Lorrains dans la Grande Guerre, Éditions Serpenoise, 2009.