La fidélité qui tient un pays
La fidélité qui tient un pays Laure Conan écrivait : "Le patriotisme, qui fait les grands hommes, fait aussi les grands prodiges." En une phrase, elle disait l’essentiel. Non comme un slogan, mais comme une vérité éprouvée, issue de l’observation des hommes et du temps long. Le patriotisme est d’abord un attachement profond. À une terre, à une langue, à une histoire partagée. Il ne se confond ni avec la fermeture ni avec l’hostilité. Il n’est pas une crispation, mais une fidélité. Il transmet avant de revendiquer. Il porte en lui le sens du devoir, le goût de l’effort, la conscience de ce qui a été reçu et la responsabilité de le transmettre. Il relie l’individu à quelque chose de plus grand que lui, sans jamais nier sa liberté ni sa singularité. Certains s’emploient à présenter ces valeurs comme dépassées, anachroniques ou suspectes. Comme si aimer son pays était devenu une faute morale ou un vestige du passé. Pourtant, il suffit de regarder la réalité pour mesurer combien...