CE QUI DEMEURE
Quand la vie se fait lourde
et que les liens se distendent,
il reste encore la lumière du matin,
le vent sur la peau,
le souvenir d’un rire ancien.
L’énergie ne vient plus des autres,
mais de ce qui demeure en nous,
de ce que nous avons aimé,
transmis, tenté, écrit.
Les forces changent de visage :
elles ne poussent plus à courir,
mais à rester debout,
à regarder le monde
sans amertume.
Chaque existence laisse un éclat
que d’autres ramasseront un jour.
C’est ainsi que tout continue,
même quand tout paraît fini.