Le Fil d’une Vie
Le Fil d’une Vie
Né d’un souffle ancien, porté
par les vents,
Chaque pas gravé dans les registres d’antan.
Du travail aux silences, des espoirs du temps,
J’ai marché sans détour, digne, et droit.
Ils furent des mains calleuses, des voix retenues,
Des bâtisseurs d’ombre au courage têtu.
Leurs gestes sans mots, leurs veilles sans bruit,
M’ont appris à aimer sans le dire.
J’ai appris que rien ne tombe du ciel,
Que l’espoir, parfois, a le goût du sel.
Qu’on avance à force de bras et d’absence,
Et que l’amour vrai se dit en silence.
Des murs levés, des jours tenus,
Des proches guidés, des rêves soutenus.
Et si la gloire m’a fui sans regret,
J’ai transmis - c’est tout ce que je voulais.
Un homme n’est pas ce qu’il possède,
Mais ce qu’il donne, ce qu’il cède.
Je laisse ici, à ceux qui viendront,
Un fil tendu, solide, profond.
Transmettre sans bruit, dans
la vérité du souvenir.
